Pour faire suite au texte précédent, voici sous forme de poème, un texte qui parle d’une manière plus sensible, (moins raisonnante) de ce réseau qui nous permet d’aborder d’une autre manière la réalité. La poésie peut-être aussi une porte d’accès vers ce réseau du mode par défaut. Jouer avec les mots, les sons et les rythmes. Sans prétention;-)
Quand l’esprit décroche de l’horloge,
Que les pensées voguent sans coque,
Un réseau s’allume, en silence,
Tissant mémoire, rêve et présence.
Il ne calcule, il ne raisonne,
Il glisse, il ressent, il résonne.
Il murmure des souvenirs flous,
Des futurs qui s’ébauchent, debout.
Dans le creux d’une marche sans but,
Ou dans le cœur d’un regard qui s’écoute,
Il tisse les fils du « je » profond,
Cet être en soi, hors des noms.
Il consomme sans bruit, il éclaire sans mot,
Et nourrit la conscience, comme l’eau fait les roseaux.
Mais pour qu’il parle vrai, il faut du vide,
Du souffle, du repos, et du fluide.
C’est le réseau de l’âme en veille,
Celui qui veille quand le monde sommeille.
Il n’est jamais inactif, seulement discret —
Un feu de braise sous les idées.