Uncategorized

La conscience…vaste sujet !

Comment en donner une définition claire, alors que ce mot est au cœur de toutes les grandes philosophies et des recherches contemporaines, qu’elles relèvent des neurosciences ou de la physique ?

Tentons malgré tout une approche simple : la conscience, c’est le sentiment et la perception que l’être humain a de lui-même, de son existence et du monde extérieur.
Une définition sobre, mais qui nous offre un indice précieux : la conscience est ce qui nous permet d’accéder à la réalité.

Ainsi, conscience et réalité sont étroitement liées, indissociables.
Je vois, je sens — donc c’est réel.
Mais ce que nous appelons « réel » se construit dans notre cerveau à partir de nos perceptions. Il en résulte une vérité fondamentale : la réalité est une construction subjective, façonnée par nos sens.

En somme, nous cherchons en permanence à capter de l’information à travers nos organes sensoriels pour construire notre propre version du monde.

Mais une autre dimension de la conscience nous interroge : le rêve.
Quand nous dormons, nous perdons apparemment conscience. Lapalissade ? Peut-être. Et pourtant, au réveil, je peux me souvenir de mes rêves. Mieux encore : dans certains cas, dits rêves lucides, je suis capable de me voir rêver, d’intervenir dans mon rêve, d’en être à la fois l’acteur et le metteur en scène.

Alors, où est ce « je » capable d’observer et d’analyser, même lorsque le corps dort ? Où se cache cette présence qui reste consciente, même dans l’inconscient apparent du sommeil ?

Cette question en rejoint une autre, plus vertigineuse encore, soulevée par la physique contemporaine. À mesure que la science explore les profondeurs de la matière, elle finit par découvrir… qu’il n’y a plus de matière.
Comme l’a dit Max Planck :

« Toute matière tire son origine et existe seulement en vertu d’une force… Nous devons supposer, sous cette force, l’existence d’un esprit conscient et intelligent. Cet esprit est la matrice de toute matière. »

Autrement dit, la matière serait l’expression densifiée d’un esprit, d’une conscience fondamentale. Pour le prix Nobel de physique Eugène Wigner, la conscience serait même la réalité ultime.

Il semble donc que la conscience soit toujours là, à la fois en nous et au-delà de nous. Elle serait la partie la plus vaste de nous-même, celle qui ressent instantanément, alors même que notre cerveau accuse un léger retard de traitement (environ une demi-seconde selon certaines études).

C’est encore elle qui, comme l’ont montré les expériences de Benjamin Libet, peut interrompre une action que le cerveau avait pourtant déjà commencée — preuve de l’existence d’un libre arbitre et d’une présence consciente capable de modifier l’automatisme neurologique.

Ce que ces expériences suggèrent, c’est qu’il existerait une conscience non locale, universelle, présente ici et ailleurs, qui utiliserait le cerveau comme un récepteur ou un interface pour construire une conscience individuelle.

Fascinant, non ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *